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Le pastel sec a vraisemblablement été inventé en France et en Italie à la fin du XV^e siècle, où il a été utilisé notamment par Léonard de Vinci. Il est très prisé aux XVII^e et XVIII^e siècles, où ses couleurs franches et son aptitude à imiter fidèlement les tissus, les textures et les lumières le rendent indissociable de l’ art du portrait. Il est utilisé par de nombreux peintres tels Rosalba Carriera, Charles Le Brun, Maurice Quentin de La Tour, Chardin ...

Il tombe en désuétude peu après la révolution française, au profit du néo-classicisme et de la peinture à l’ huile, mais retrouve un certain engouement grâce aux impressionnistes et post-impressionistes : Edgar Degas, Toulouse-Lautrec, Édouard Vuillard, Odilon Redon ...

Les pastels secs sont composés de pigments, de craie, et de gomme arabique comme liant. Ils sont proposés dans une immense gamme chromatique dans le commerce, parce que leurs teintes ne peuvent pratiquement pas être mélangées.

Sec ou dilué, brut ou nuancé à l’infini grâce à l’estompage, l’art du pastel peut être considéré comme une technique de dessin ou de peinture. En règle génrale, on considère qu’ il s’ agit de dessin si le support (papier teinté, par exemple) n’ est pas entièrement recouvert, ses qualités intervenant donc dans le rendu final. Par contre, on parlera de peinture au pastel, si celui-ci cache entièrement le support.

Les couches de couleurs restent toujours très minces dans cette technique, ce qui limite fortement la possibilté de réaliser des mélanges de tons. Le pastelliste doit donc disposer d’ un large assortiment de craies de teintes différentes.